mardi 26 juin 2012

Vers l’économie de la collaboration


Les réseaux sociaux déstabilisent l’hégémonie du modèle marchande et propriétaire de la production et la distribution de l’information. La culture du partage qui y règne mène vers un nouveau modèle économique qui constitue, selon certains spécialistes, la prochaine étape du développement humain. 

Nous assistons en effet dans le processus de transformation du modèle de production de l’information qui, dans la société de l'information qui est la nôtre, est devenue un bien essentiel au développement économique et culturel. Aujourd’hui, les moyens matériels nécessaires à la production et à la communication de l’information sont accessibles au grand nombre d’individus. Les technologies Web 2.0, et le nouvel environnement informationnel qu'ils créent, offrent aux internautes la liberté de jouer un rôle actif et les inspirent à la participation volontaire dans les projets visant un but commun. Prenons pour exemple le mouvement des logiciels libres qui permettent à tout un chacun d'y participer. Désormais, ce système de production et de consommation de l’information est donc basé sur les actions individuelles, décentralisées et non pas sur les stratégies économiques planifiées.

Ces actions collectives, mais décentralisées, mises en œuvre par le biais de mécanismes non marchands, jouent un rôle de plus en plus important. Selon, Yochaï Benkler, spécialiste des sciences politiques et professeur à l’Université Harvard, ce type d’interactions génère les flux financiers qui mènent progressivement vers un nouveau "système économique de l’information en réseau". 


La dimension interpersonnelle et coopérative différencie ce nouveau paradigme du modèle traditionnel de capitalisme industriel basé sur la concentration des moyens de production de l’information. Benkler désigne ce nouveau phénomène comme « richesse des réseaux » et soutient qu'il se base sur un échange libre de l'information qui pourrait devenir économiquement plus efficace qu'un modèle alourdie par les contraintes du droit d'auteur. 

Chose certaine, cet essor de la production et du partage hors marché se trouve en opposition directe avec les revendications de propriété intellectuelle. C'est pourquoi ce libre échange des idées et des informations provoque l’actuelle tentative de verrouillage et de retour à l'ancien modèle économique (ex. les projets de loi ACTA, PIPA, SOPA). Ainsi, il est possible de conclure que nous assistons actuellement à la renégociation de la liberté du partage au sein de la société de l’information qui déterminera son avenir. 


Référence :
Benker, Yochai. 2009. « La richesse des réseaux : marchés et libertés à l'heure du partage social ». Lyon : Presses universitaires de Lyon. 

Paquet, Sébastien et al.  2012. « Module 7 » In : INF6107 Le Web social. http://benhur.teluq.uquebec.ca/SPIP/inf6107/spip.php?article=66&rubrique=11

Wikipedia. L’encyclopédie libre. 2012. « Accord commercial anti-contrefaçon ». http://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_commercial_anti-contrefa%C3%A7on (consulté le 25 juin).

Wikipedia. L’encyclopédie libre. 2012. « PROTECT IP Act ».  http://fr.wikipedia.org/wiki/PROTECT_IP_Act (consulté le 25 juin). 

Wikipedia. L’encyclopédie libre. 2012. “Stop Online Piracy Act”. http://fr.wikipedia.org/wiki/Stop_Online_Piracy_Act (consulté le 25 juin).

dimanche 24 juin 2012

Bilan de mon initiative publié dans le cadre du cours INF6107


Introduction : le choix de l’initiative
Le choix du sujet de mon initiative dans le cadre du cours de la  INF6107 “Web social” s’est avéré judicieux. Désirant travailler sur un sujet qui concerne mon domaine de spécialité, tout en cherchant la plus grande audience, je tentais de choisir un sujet qui puisse intéresser plusieurs bibliothécaires et spécialistes des sciences de l’information. Après avoir consulté des moteurs de recherche, j’ai découvert que le sujet de compétences informationnelles était déjà présent dans le Web. J’ai trouvé notamment plusieurs blogues animés par des professionnelles de l’information. Le plus grand nombre de ces blogues était toutefois rédigé en anglais et ne se référait pas à la bibliothéconomie québécoise. J’ai constaté donc que les formations aux compétences informationnelles dans les bibliothèques québécoises étaient un sujet qui méritait plus d’attention de la part des internautes. J’ai choisi de promouvoir cet enjeu et d’animer la collaboration autour de ce sujet en me concentrant sur l’auditoire du Québec. 

1      Composantes de mon initiative
Afin de promouvoir mon initiative sue le Web, j’ai choisi les moyens de communication suivants :
-          Blogue Compétences Informationnelles sur WordPress.com comme point de ralliement
-          Profil sur Facebook
-          Profil sur Twitter
-          Signets sociaux sur Diigo et Delicious
Le choix des moyens de communication a été dicté par la volonté de joindre le plus grand auditoire. Plutôt que de créer un site Web, j’ai décidé d’animer un blogue sur la plateforme WordPress.com, car je considère que ce moyen de diffusion est plus efficace. La possibilité de suivre les nouvelles publications par le biais des flux RSS aide grandement à fidéliser son auditoire. J’ai décidé également d’utiliser mon compte Facebook afin de promouvoir mon initiative. Étant donné qu’un bon nombre de mes "amis" virtuels sont des étudiants et des professionnels des sciences de l’information potentiellement intéressés par mon initiative, cette plateforme s’est imposée naturellement. Toutefois, afin d’élargir mon auditoire et de dynamiser ma communication, j’ai décidé de créer un compte Twitter et le lié à mon blogue pour que les billets soient diffusés automatiquement. Les signets sociaux sur la plateforme Diigo et Delicious permettaient de partager des sites web et des billets qui me semblaient intéressants.  Ce moyen de communication était donc en quelque sorte complémentaire à mes propres billets et aux nouvelles diffusées sur Facebook et Twitter.

2    Sommaire des activités menées
Au début de mon initiative, j’ai recherché de l’information sur les compétences informationnelles par le biais des moteurs de recherche en utilisant les mots clés appropriés et les opérateurs booléens et en limitant parfois mes résultants aux blogues. Grâce à cette technique, j’ai pu préciser le sujet de mon initiative, alimenter ma réflexion sur ce sujet et trouver les liens à partager avec mon auditoire. J’ai décidé également de maintenir une veille informationnelle par le biais des flux RSS. Tout au long de mon initiative, je suivis quatre blogues rédigés par les professionnels de l’information :
Au cours de mon activité de veille, j’ai été exposée à quelques 70 items. Enrichie de l’information ainsi repérée, j’ai rédigé une page « Qu’est-ce que la compétence informationnelle » à titre d’introduction pour les internautes qui ne connaissent pas le sujet. J’ai pris soins de préciser mes références et d’indiquer les sources d’information supplémentaire dans la page « Pour en savoir plus ».  De plus, j’ai rédigé également 5 billets portant sur différents aspects du sujet dans le but de participer à la production de l’information sur les compétences informationnelles.  Désirant attirer surtout l’audience québécoise, j’ai utilisé les références se rapportant à la réalité québécoise. De plus, j’ai inclus le mot clé “Québec”  dans mes billets.  En incluant les hyperliens vers les autres blogues dans les billets et on choisissant les mots clés pertinents, j’ai tenté d’attirer l’attention des internautes et d’interagir avec les autres blogueurs. J’ai également publié quelques commentaires sur les blogues de mes paires. J’ai réussi notamment d’entrer en contact avec les administrateurs du blogue "Tribune Compétences Informationnelles". Dans le but d’élargir mon auditoire, j’ai utilisé le Facebook et le Twitter de manière régulière. De même, j’ai partagé des signets sociaux (Diigo, Delicious,) pour les pages ou les billets portant sur les compétences informationnelles. Le portail Diigo s’est avéré particulièrement utile, car il m’a permis d’échanger avec le groupe du cours, un auditoire très attentif et fidèle.  

3    Analyse des statistiques :
La plateforme WordPress.com qui hébergeait ma page de ralliement offre les outils d’analyse des consultations. Tout au long de mon initiative, j’ai donc pu analyser le nombre de consultations de mon blogue et le niveau de visibilité de mon initiative. Les données compilées couvrent la période du 23  mai au 24 juin. 

Statistiques de consultations du 23 mai au 24 juin


J’ai constaté que le 1 juin, il y a eu le plus grand nombre de consultations. En général, le nombre de visites a été variable et dépendait grandement de mes publications des billets. Il serait difficile de parler d’une tendance constante pour les visites de mon blogue, mais il est possible de constater qu’en moyenne cinq consultations par jour ont été effectuées.
L’objectif premier de mon initiative était d’entrer en communication et d’échanger sur les compétences informationnelles avec les professionnels de l’information du Québec. Grâce aux statistiques du WordPress.com, j’ai pu connaitre la situation géographique de mes lecteurs et constater que les 113 parmi eux provenaient du Canada. J’ai eu également quelques visiteurs provenant de l’Europe, notamment de la France et de la Belgique. 

Provenance des visiteurs

4    Visibilité de mon initiative
Les éléments qui ont pu nuire à ma visibilité sur le Web :
Étant donné que les compétences informationnelles représentent un sujet hautement spécialisé qui concerne seulement une partie du milieu des bibliothécaires, mon auditoire cible était relativement limité. Par ce fait, ma visibilité sur le Web demeurait restreinte. De plus, le fait que mon blogue, et la grande majorité de l’information que j’ai partagés étaient en français et non pas en anglais nuisait davantage sur ma visibilité. J’ai tenté toutefois de diffuser l’information sur ce sujet auprès de mon réseau social virtuel sur Facebook. Ce dernier étant limité (environ 170 « amis »), je n’ai pas pu rejoindre un grand nombre de personnes. De plus, le réseau Twitter, même si très efficace comme moyen de communication, ne peut véritablement jouer son rôle seulement qu’auprès d’un grand nombre des abonnés. Malheureusement, puisque j’ai créé mon compte seulement au moment de l’implantation de mon initiative, je n’ai pas eu le temps de développer mon réseau de diffusion.
Les éléments qui ont pu aider à ma visibilité sue le Web :
Mon initiative était composée de différents moyens de communication qui étaient complémentaires. Le blogue servait d’une page de ralliement où les internautes pouvaient se référer pour trouver des références (surtout la page « Pour en savoir plus »). L’utilisation de Facebook, Twitter et des signés sociaux aident à maintenir un dialogue constant et fidéliser mon auditoire. Il est également à remarquer que les mots clés utilisés sur mon blogue ont été choisis pour représenter le plus fidèlement possible le contenu et faciliter le repérage par les moteurs de recherche. 

Conclusion :
Au cours de 4 semaines, j’ai tenté de créer un réseau d’échange d’information et gagner de la crédibilité après des internautes. C’est par ailleurs la raison pour laquelle j’ai décidé d’utiliser mon nom réel sur Facebook, Twitter, Diigo et Delicious. Je désirais construire une « véritable » identité numérique en montrant mon implication personnelle. En somme, malgré le niveau de consultations relativement bas, je considère  d'avoir une bonne visibilité qui peut contribuer à ma e-réputation.

jeudi 14 juin 2012

Le droit d’auteur dans une perspective internationale

Le sujet de la propriété intellectuelle et la législation en termes du droit d’auteur suscitent de nos jours un vigoureux débat qui engage plusieurs acteurs, notamment les bibliothécaires et d’autres spécialistes de l’information. La notion même du droit de l’auteur repose sur la supposition, reconnue par de nombreuses législations à travers le monde, que l'auteur détient un privilège de limiter toute exploitation de sa propre création et, par exemple, empêcher sa reproduction. En effet, selon l’Office de la propriété intellectuelle du Canada, le droit d'auteur signifie « le droit exclusif de reproduire une œuvre ou de permettre à une autre personne de le faire » (Office de la propriété intellectuelle du Canada, 2012). Chose certaine, il en résulte une situation où il est possible d’invoquer des impératifs économiques pour bloquer toutes sortes d'utilisation des œuvres de l’esprit. Ainsi, les restrictions en matière du droit d'auteur peuvent porter atteinte à la créativité en général. La législation canadienne vise donc à instaurer un équilibre permettant de protéger les droits des créateurs tout en stimulant la diffusion des œuvres de l'esprit, considérée comme la matière première à toute invention scientifique et artistique. Cet équilibre trouve son expression dans la notion du fair use ("usage équitable"), largement reconnue par la jurisprudence canadienne, autorisant des usages jugés raisonnables, notamment dans le cas d’étude individuelle.

Il est à noter que la législation en termes du droit d'auteur a été développée à travers le monde en fonction du progrès technique des moyens de communication et de diffusion de l’information. Avec l’arrivée de l’Internet, nos capacités de communiquer sont devenues presque infinies. L’information sous forme d’un document numérique est désormais facilement diffusable à l’échelle mondiale, étant donnée la facilité de stockage, de diffusion et d’accès. Dans cette nouvelle réalité numérique, il est donc nécessaire d’amender le droit d’auteur afin de protéger les œuvres de l'esprit au-delà des frontières géopolitiques. Les efforts de l’harmonisation des différentes législations résultent dans de nombreuses conventions internationales ainsi que la mise sur pied de l'Organisation mondiale de la Propriété intellectuelle (OMPI) qui, étant une institution spécialisée des Nations Unies, s'emploie à faire en sorte que les droits des créateurs et des titulaires de titres de propriété intellectuelle soient protégés dans le monde entier.

Au fil des siècles, les bibliothécaires à travers le monde ont toujours suivi les évolutions de leurs sociétés tout en poursuivant leur mission originaire : connecter les gens à l’information. Toutefois, les bibliothécaires de nos jours doivent désormais poursuivre cette mission traditionnelle dans un contexte juridique en pleine ébullition. Selon Michèle Battisti, « les bibliothèques jouent un rôle social et politique, en amont par leurs actions en matière de conservation, et en aval en assurant l’accès à l’information » ( Battisti, 2002). En effet, les bibliothécaires doivent lutter pour que l’information demeure un bien public et non pas une marchandise et la connaissance, une construction sociale et non pas une propriété privée. En autres termes, ils doivent garantir l’accès à l'information et aux ressources nécessaires à chaque citoyen pour qu’il soit capable de s’insérer dans la société de l’information. Pour y parvenir, les bibliothécaires doivent notamment concerter leurs efforts dans le domaine législatif, afin de poursuivre leurs missions de dépôt légal ( Battisti, 2002) et garantir aux institutions qu’en bénéficient des exceptions au droit d’auteur. Toutefois, les récentes inventions techniques ont radicalement bouleversé la notion d’exemplaire sur laquelle le droit de dépôt légal a été fondé (Battisti, 2002). De même, la notion du patrimoine national, en raison de la variété et du manque de stabilité des documents numériques, se voit radicalement changée. Les bibliothécaires du monde entier doivent donc participer activement aux débats internationaux sur les nouvelles normes en termes du droit d'auteur et former un front commun pour qu’un équilibre entre les besoins des usagers et des titulaires de droit d’auteur soit maintenu.  


Références :
Battisti.  Michèle. 2002. « IFLA 2002 » Le droit de l'information : une préoccupation internationale, Documentaliste-Sciences de l'Information, 2002/6 Vol. 39, p. 310-317.

Ministère de la Justice. Loi sur le droit d’auteur (L.R., 1985, ch. C-42). http://lois.justice.gc.ca/fra/lois/C-42/index.html (consulté le 11 juin 2012).

Office de la propriété intellectuelle du Canada. Droit d’auteur. http://www.opic.ic.gc.ca/eic/site/cipointernet-internetopic.nsf/fra/h_wr00003.html (consulté le 11 juin 2012).

jeudi 7 juin 2012

La culture libre et le droit d’auteur


Les médias sociaux, et les nouveaux moyens de communication qu’ils procurent, ont donné lieu à la naissance de la culture libre : un vaste mouvement social qui prône la liberté de distribuer et de modifier des œuvres de l'esprit par les réseaux sociaux. Le mouvement de la culture libre s’inspire, en quelque sorte, de l’éthique des hackers. Il s’appuie sur la philosophie des développeurs des logiciels libres en promouvant la diffusion libre des autres produits culturels.

Toutefois, la culture libre ne signifie pas une simple appropriation des œuvres de l’esprit protégées par la Loi sur le droit de l’auteur. Ce mouvement s’appuie sur un modèle visant l’équité dans l'exploitation de l’œuvre sans violation du droit de son auteur. Selon Olivier Charbonneau, la culture libre est donc basée sur une "médiation" entre les éléments suivants :

-          La liberté d’expression et particulièrement les questions de diffamation, de censure et de gestion des marques de commerce ;
-          Le droit d’auteur, dont le domaine public, l’appropriation des œuvres d’autrui, la copie privée, l’utilisation équitable et autres exceptions le droit d’auteur de la couronne ;
-          L’accès à l’information, notamment aux données et rapports gouvernementaux, aux données financières de compagnies cotées en bourse ou subventionnées ainsi que les formalités et délais de diffusion et d’accès ;
-          Le droit à l’image, à la vie privée et à la gestion des renseignements nominatifs et personnels;
-          Les brevets, les savoirs traditionnels et autres mécanismes juridiques du monde scientifique, technique et médical ;
-          Les marchés, dont mécanismes de réglementation, la compétition, les standards, les normes, le financement et les subventions de l’État ainsi que les mécanismes de réglementation pour, entres autres, la création, la recherche et la diffusion ainsi qu’Internet, la téléphonie et les ondes publiques ;
-          Les contrats de diffusion pour les créateurs et les chercheurs, de consommation pour le public et autres régimes contractuels.

La Loi sur le droit d'auteur en vigueur au Canada édicte un régime dans lequel le créateur détient des droits exclusifs pour l'exploitation commerciale de l'œuvre. Il en résulte un monopole conféré au titulaire du droit d'auteur qui lui permet d’invoquer des impératifs économiques pour bloquer toutes sortes d'utilisations de l’œuvre. Toutefois, à l’ère du Web 2.0, où les simples citoyens anciennement réservés au rôle de consommateurs deviennent des créateurs et des diffuseurs, toute œuvre voit ses protections juridiques remises en causes par les pratiques de diffusion et de partage, ainsi que par les possibilités de modelage des créations originales grâce aux nouvelles technologies.

Le mouvement de culture libre propose une solution à ce problème : une licence libre permettant aux créateurs d'autoriser l’exploitation de leurs œuvres sans contrevenir à la Loi sur le droit d’auteur actuellement en vigueur. Une licence libre est un type de contrat qui peut prendre de différentes modalités. Essentiellement, elle confère aux utilisateurs la possibilité d’étudier une œuvre, produire des copies et les distribuer librement, et même parfois apporter des modifications à l'œuvre originale. En somme, il s’agit d’une licence qui permet aux créateurs de modaliser la Loi sur le droit d’auteur et d'adapter les conditions d’exploitations de leurs œuvres à la réalité du Web social.   

Référence :
Charbonneau, Olivier. 2009. « Qu’est-ce que la culture libre ? » In : Carnet droit d’auteur Internet bibliothèques vie numérique par Olivier Charbonneau. http://www.culturelibre.ca/quest-ce-que-la-culture-libre-colloque-bnl-mtl/ (consulté le 6 juin 2012). 

Wikipedia. L’encyclopédie libre. 2012. « Licence libre  http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_libre (consulté le 6 juin 2012).

lundi 4 juin 2012

Éthique des hakers


Dans la société de l'information qui est la nôtre, les acteurs du système économique exercent le droit à la propriété vis-à-vis de nouvelles connaissances en légitimant leurs restrictions d’accès par des brevets et des droits d'auteur. Quant à la communauté des hakers, ils considèrent que l'information est un bien que tout un chacun a le droit d'acquérir librement. 

Au sens originel, le terme hacker désigne une personne « qui aime comprendre le fonctionnement d'un mécanisme, afin de pouvoir le bidouiller pour le détourner de son fonctionnement originel ». Dès nos jours, ce terme désigne plutôt une personne fascinée par la programmation désirant partager ses connaissances avec les autres, car les logiciels informatiques, comme toute connaissance, demeurent une propriété collective dont tout le monde devrait bénéficier gratuitement.
 
Les communautés des hackers se fondent sur une éthique du travail dans lequel l’engagement dans une activité productive n’est pas basé sur le besoin de subsistance, mais plutôt sur un sentiment d’appartenance communautaire, une forte identité collective et surtout, un sentiment de participation à la création de richesses collectives. Remarquons que cette éthique se distingue largement de la culture dominante, car elle se constitue en toute absence de l’autorité hiérarchique traditionnelle et de la dépendance salariale.  Elle se base plutôt sur une relation passionnée au travail collectif et sur un « devoir » de l’innovation permanente. 

Dans cette optique, il est possible de mettre en parallèle l’éthique de hackers avec des principes de base de la vie intellectuelle. Le monde académique peut en effet être considéré comme l’ancêtre de la communauté des hackers. N’oublions pas que les universités, avant de se transformer en bureaucraties administratives, constituaient des communautés intimement liées à la création des connaissances mises en libre circulation. Les hackers peuvent donc être considérés comme les "scientifiques" postmodernes guidés par le modèle éthique fondé sur le travail collectif et le partage de la connaissance ainsi créée.

Référence :
Crise dans les médias. Des infos sur les médias, le web, les blogs. 2012. « Que reste-t-il de l'éthique hacker? » http://crisedanslesmedias.hautetfort.com/archive/2010/01/22/que-reste-t-il-de-l-ethique-hacker.html (consulté le 4 juin 2012). 

Paquet, Sébastien et al.  2012. « Module 7 » In : INF6107 Le Web social. http://benhur.teluq.uquebec.ca/SPIP/inf6107/spip.php?article=66&rubrique=11
(consulté le 4 juin 2012).

Wikipédia. L’Encyclopédie libre. « Hacker ». http://fr.wikipedia.org/wiki/Hacker (consulté le 4 juin 2012).

samedi 2 juin 2012

Être ou ne pas être dans le Google, telle est la question

Dans les plateformes sociales comme Facebook, il est désormais possible de gérer le profil public avec les paramètres de confidentialité. En d’autres termes, il est possible de choisir d'être repéré ou pas par les moteurs de recherche tels que Google. Quand vous adhérez dans un nouveau réseau social, il est donc primordial de bien paramétrer votre visibilité sur le Web. Si vous utilisez une plateforme sociale comme Facebook uniquement pour échanger avec vos amis, il est préférable de demeurer invisible pour les moteurs de recherche. Toutefois, si vous souhaitez échanger avec un réseau professionnel élargi, par le biais de Linkedin par exemple, il est à votre avantage d’être repérable et entrer en contact avec le plus grand nombre de personnes. Pour ce faire, il faut fournir aux moteurs de recherche de l'information suffisamment « convaincante » pour qu’ils vous repèrent. Il est donc important d’inclure les mots clés reflétant adéquatement le contenu textuel de votre site. De plus, lors de la rédaction de vos textes, il faut utiliser ces mots clés en grand nombre pour que les moteurs de recherche les jugent pertinents. Voici le petit guide de référencement des sites Web dans les moteurs de recherche qui semble bien utile pour les nouveaux blogueurs désirant contrôler leur visibilité :




Comme nous avons mentionné, l’internet est devenu un espace de socialisation dans lequel les internautes échangent l’information. Une fois votre page repérée, elle doit fournir aux internautes l’information valide et fiable. N’oublions pas que, tout comme dans la « vraie vie », notre e-réputation dépend de la qualité de l’information qu’on publie et qu’on commente. Il est donc primordial de soigner la qualité du contenu textuel de votre site personnel. 

 Référence :
JeComprends.Com. 2012. Comment référencer son site web dans les moteurs de recherches – Introduction. http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=2ln0QpxMBiU#! (consulté le 2 juin 2012).

vendredi 1 juin 2012

Identité numérique et e-réputation

L'internet est de plus en plus considéré comme un espace de socialisation dans lequel les individus construisent leurs identités numériques, notamment en se définissant par les appartenances aux différents réseaux sociaux. Quant à ces derniers, leurs utilisateurs sont liés de façon bilatérale avec des personnes et des différentes communautés avec lesquelles ils entretiennent des relations contribuant à la création de leurs identités numérique.

L’e-réputation, quant à elle, est créée par les membres des réseaux sociaux eux-mêmes. Elle peut se définir comme une opinion consensuelle des internautes sur un individu, une personnalité publique, une entreprise ou bien une marque du commerce. Cette opinion se laisse refléter dans les informations et les commentaires laissés par les internautes sur le Web. Les auteurs de la présente vidéo saisissent bien la différence entre l’identité numérique et l'e-réputation :



Il est pourtant à remarque que ces deux notions sont interalliées, car une maitrise de l’identité numérique permet à gagner une meilleure e-réputation. N’oublions pas que les médias sociaux numériques demeurent de puissants outils d’influence qui peuvent contribuer à développer notre notoriété sur le Web.

 
Pour mes chers collègues blogueurs, voici quelque conseilles comment soigner notre e-réputation :

Référence :
Paquet, Sébastien et al. 2012. Module 6 In : INF6107 Le Web social. http://benhur.teluq.uquebec.ca/SPIP/inf6107/spip.php?article=66&rubrique=11 (consulté le 31 mai 2012).

Autour du Web. 2012. 5 outils pour gérer la e-réputation d’un blogueur. http://www.autourduweb.fr/outils-gerer-e-reputation-blogueur/ (consulté le 31 mai 2012).

jeudi 31 mai 2012

Identité numérique


Avec le Web participatif, il est désormais possible de multiplier de divers liens en dehors de nos communautés locales. La prolifération des blogues et la multiplication des réseaux sociaux facilitent la création des communautés virtuelles qui contribuent de façon significative à l’identité de ses membres. Cela oblige les internautes de créer une véritable « identité numérique » formée des informations inscrites dans nos profils et de toutes les traces qu'on laisse sur les sites web visités. Fred Cavazza décrit dans son blogue les différentes facettes de l’identité numérique. Il mentionne notamment les coordonnées permettant de joindre un individu (email, messagerie instantanée) ou de le localiser (adresse IP), ainsi que les contenus publiés à partir d’outils d’expression (blogue, portail de journalisme citoyen) et le contenu partagé à l’aide d’outils de publication (Flickr, YouTube, del.icio.us), etc. 

Chose certaine, dans le modèle d’économie de l’attention, les acteurs du Web participatif soignent leur visibilité afin d’augmenter leur capital d’attention. Pour y parvenir, ils tentent d’augmenter la densité des liens pointant sur leur identité numérique afin d’améliorer le référencement dans les moteurs de recherche. Toutefois, les données personnelles affichées sur les plateformes comme Facebook et Twitter peuvent s’avérer compromettantes. De même, certains composants de l’identité numérique pourraient être utilisés à des fins potentiellement dangereuses.  Il demeure possible de suivre nos échanges menés sur les Web pour obtenir des renseignements personnels pour accéder à votre ordinateur et même pour usurper votre identité personnelle.

Bien protéger tous les ingrédients de son identité et se créer une image numérique positive via les informations véhiculées sur Internet sont devenus un enjeu crucial. Dans le blogue Presse Citron, vous pouvez retrouver quelque conseils comment gérer votre identité numérique.

Il est important de prendre conscience de cet enjeu et de paramétrer le plus minutieusement possible tous les ingrédients de votre identité numérique lors de sa naissance, car une fois affichées sur le Web, vous en perdez le contrôle absolu. 

 
Références :
Cavazza, Fred. 2006. Qu’est-ce que l’identité numérique ? http://www.fredcavazza.net/2006/10/22/qu-est-ce-que-l-identite-numerique/ (consulté le 30 mai). 

Paquet, Sébastien et al.  2012. Module 6 In : INF6107 Le Web social. http://benhur.teluq.uquebec.ca/SPIP/inf6107/spip.php?article=66&rubrique=11 (consulté le 24 mai 2012).

Presse Citron. 2009. Identité numérique : 10 règles simples pour contrôler son image sur internet. http://www.presse-citron.net/identite-numerique-10-regles-simples-pour-controler-son-image-sur-internet (consulté le 30 mai 2012).

mardi 29 mai 2012

La génération de « cyberboomers » et les mouvements sociaux


Les nouvelles technologies web2.0 facilitent les interactions sociales en créant un vaste espace de diffusion des idées et des opinions. Leur impact sur la création et l’évolution des mouvements populaires est donc cruciale.  Comme preuve, la crise politique qui secoue le Québec depuis une centaine de jours. 

Au cours des derniers mois, nous avons en effet assisté à la naissance d’une nouvelle forme de l’activisme numérique.  Le Twitter et le Facebook ont été envahis de discussions et d'appels à la mobilisation que certains blogueurs
interprètent comme un phénomène générationnel de « cyberboom » :
L’idée est assez simple: si les baby-boomers étaient – et sont toujours – plus nombreux, assez pour peser plus lourd dans la balance de l’opinion publique, les jeunes d’aujourd’hui occupent quant à eux une plus grande place au sein du cyberespace, ils possèdent et maîtrisent les outils de communication et commencent à occuper des postes stratégiques dans des entreprises médiatiques ou développent des médias alternatifs qui ont une influence certaine.
Chose certaine, nous assistons à un changement social radical : le débat entourant la grève étudiante se déroule à la fois sur la scène publique traditionnelle, ainsi que dans les réseaux sociaux où se forge parallèlement une opinion publique « numérique ».  La génération de « cyberboomers » occupe presque entièrement cette nouvelle sphère publique. Ainsi,  les médias sociaux permettant à cette génération de cycerboomers d'apparaître à l'avant-scène de la vie politique et d’exprimer haut et fort une volonté d’un véritable changement social.Quant au gouvernement, tout au long du conflit il était pratiquement absent de la twittosphère et des réseaux sociaux en se contentant d’acheter des annonces publicitaires dans les grands quotidiens. 

Le débat viscéral, émotif, certes. Il faudra donc du temps avant qu’on puisse faire un bilan serein, mais il est déjà possible de constater que tout mouvement social d’envergure devrait désormais mener une vie parallèle dans les médias sociaux.

Référence :
 Jodoin, Simon. 2012. Grève étudiante et médias sociaux In : "Voir Montréal". http://voir.ca/chroniques/theologie-mediatique/2012/05/09/greve-etudiante-et-medias-sociaux/ (consulté le 28 mai 2012).

samedi 26 mai 2012

Quel avenir pour Facebook ?


Après huit ans de son existence, le Facebook est parvenu à s’imposer comme une plateforme de communication sociale de plus en plus indispensable. Tel que mentionné par un des étudiants du cours INF6107 dans son blogue, le Facebook répond aux deux besoins fondamentaux : le besoin « d’appartenir » et le besoin de « s’afficher ». Toutefois, l’omniprésence de ce puissant réseau a développé un nouveau besoin : celui de rester en contact avec nos amis « réels » pour ne pas être exclu de la communication qu’ils entretiennent entre eux. Ainsi, nos activités sur Facebook sont devenues des compléments « numériques » de notre vie sociale menée dans la réalité.

Ce géant du web2.0 ne cesse de développer une multitude de fonctionnalités pour fidéliser ses utilisateurs actuels et pour séduire des nouveaux. Par exemple, la différenciation des comptes professionnels et personnels devient de plus en plus facile. La possibilité de créer les groupes différents et de restreindre certaines informations aux « amis réels» et diffuser d’autres uniquement parmi les collègues de travail augmente efficacité du Facebook en tant qu’un outil du réseautage professionnel. Désormais, l'usage de ce réseau s'étend d’une simple liste des amis et la possibilité de partager l'information entre eux. Le Facebook est de plus en plus utilisé pour se faire connaitre devant un auditoire qu’on ne connait pas personnellement.

De plus, avec une multitude de produits complémentaires à son activité initiale, le réseau du Facebook tente de devenir un indispensable à la communication des entreprises. La taille du bassin d’abonnés est certainement à l’origine de ce changement. Le Facebook s’impose de plus en plus comme un partenaire stratégique du marketing des entreprises, notamment à l’aide des techniques de géolocalisation permettant de cibler une clientèle. Chose certaine, le Facebook est un formidable facilitateur du dialogue. La présente des entreprises sur Facebook permet donc de fidéliser les clients en entrant en « dialogue » avec eux et de séduire d’autres par la technique de "bouche à oreille » virtuel.

En somme, la vacation initiale du Facebook d'un outil de partage d’information d’intérêt personnel entre les individus qui se connaissent véritablement devient de plus en plus secondaire. À l'avenir, les relations entre les individus dans ce gigantesque réseau deviendront de plus en plus impersonnelles et s'inscriront davantage dans la logique de l'économie d'attention en prenant un caractère purement commercial.

Référence :
Molnafe. 2012. Le Web social. http://molnafe.blogspot.ca/2012/05/pourquoi-les-gens-utilisent-ils.html (consulté le 26 mai 2012).

vendredi 25 mai 2012

Réseautage professionnel


Dans son récent billet de blogue, Sophie Raymond remarque que :
Le réseautage virtuel permet la mise en contact d’individus partageant des intérêts communs, une mise en contact qui se concrétise parfois en dehors de la toile.
En effet, les liens tissus entre les blogueurs ne se limitent pas au simple échange des commentaires dans un espace purement virtuel. La blogosphère avec son nombre grandissant des acteurs devient de plus en plus souvent un réseau des échanges professionnels.

À quoi sert donc un blogue dans une perspective professionnelle ?

Premièrement, un blogue est une excellente façon de se faire reconnaître comme spécialiste de votre secteur. Nos billets peuvent être une occasion de mettre en avant nos compétences professionnelles ainsi que d’engager des conversations très fertiles avec votre auditoire. Ainsi, le blogue permet de jouer un rôle de leaders d’opinion dans votre milieu professionnel. De plus, grâce à son caractère spontané, il permet de projeter une image de modernité et d’ouverture sur le monde.

Deuxièmement, le blogue permet de centraliser et rendre accessible tout enjeu que vous voulez faire promouvoir dans votre communauté professionnelle. N’oublions pas que les hyperliens vers des documents et des sources externes garantissent une plus grande visibilité à ces derniers. La blogosphère offre un espace de liberté d’expression sans précédent en favorisant l’implication des internautes par les biais de ses commentaires. Cet aspect collaboratif de la blogosphère est primordial, car il permet de fédérer les internautes en développant leur sentiment d’appartenance à une communauté professionnelle dynamique. Les réseaux d’échanges ainsi créés peuvent offrir un soutien précieux tout au long de votre carrière, notamment lors des recherches d’emploi.

Références :
Paquet, Sébastien et al.  2012. Module 5 In : INF6107 Le Web social. http://benhur.teluq.uquebec.ca/SPIP/inf6107/spip.php?article=66&rubrique=11 (consulté le 24 mai 2012).

Raymond, Sophie. 2012. Le Web social. http://sophieraymond.wordpress.com/2012/05/23/reseautage-en-temps-reel/ (consulté le 24 mai).

jeudi 24 mai 2012

Vers l’économie de l’attention


Avec l’arrivée de l’Internet, nos capacités de diffuser l’information sont devenues presque infinies. L’information sous forme d’un document numérique parait désormais infiniment partageable étant donnée la facilité de stockage, de diffusion et d’accès garantis par le Web. 

Toutefois, notre capacité d’absorber l’information demeure limitée. Jean-Michel Salaün explique bien ce phénomène dans son blogue : 
En effet, ne raisonnant que sur les deux premières dimensions du document, la forme (qui autorise le monopole du créateur) et le texte (qui autorise le partage), on oublie la troisième dimension, celle du médium. Or lorsque l'on réduit les barrières à l'accès construites par la forme, en numérisant les objets et les proposant sur un système ouvert comme le web, on construit paradoxalement de la rareté sur la troisième dimension, car l'attention humaine est limitée. En simplifiant, on pourrait dire que la rivalité effacée sur l'objet se reconstruit sur l'attention dans une sorte de balance. Plus l'accès est ouvert, plus l'attention est sollicitée. Et comme notre cerveau et notre temps disponibles ont leurs limites, l'attention portée à une information l'est au détriment de celle portée sur une autre.

Dans l’univers du Web, l’information est abondante alors que le temps et l’attention des internautes deviennent de plus en plus limités. Désormais, pour gagner son auditoire sur le Web, il ne suffit pas de diffuser l’information auprès d’une communauté potentiellement intéressée à la recevoir. D'abord, il faut savoir se distinguer des autres sources de l'information pour ensuite séduire et fidéliser notre auditoire.  

Ainsi, nous assistions au phénomène de rareté de l’attention qui devient une ressource de plus en plus valorisée économiquement. Dans ce contexte, la marchandisation de l'attention portée à l’information diffusée sur le Web parait comme une conséquence naturelle. 

Ce nouveau système économique dont la matière principale est l’attention des internautes repose en grande partie sur les échanges entretenus sur le Web social. Ainsi, les nouveaux acteurs des réseaux sociaux agissent à la fois comme les consommateurs et les intermédiaires dans ce nouveau modèle économique.  

Références :
Paquet, Sébastien et al.  2012. Module 4 In : INF6107 Le Web social. <http://benhur.teluq.uquebec.ca/SPIP/inf6107/spip.php?article=66&rubrique=11> (consulté le 23 mai 2012).

Salaün, Jean-Michel. 2012. Bloc-notes. Repérage de données sur l'économie des documents dans un environnement numérique. http://blogues.ebsi.umontreal.ca/jms/index.php/category/Eco (consulté le 23 mai 2012).

dimanche 20 mai 2012

La blogosphère et la démocratisation de l’information


Paul Andrews écrit dans son blogue :
As a thousand flowers bloom, the Web's garden of information becomes more diverse, enlightening and transformative than anything the traditional paper-based print world can provide.

En effet, avec la prolifération des blogues, tout un chacun peut non seulement accéder à l’information plus efficacement, mais aussi la créer et la diffuser largement. L’arrivée triomphale de la blogosphère constitue donc un bouleversement considérable, et selon les spécialistes, est comparable aux deux événements qui ont profondément marqué l'histoire de l’humanité : l’invention de l'imprimerie et la révolution industrielle favorisant l’alphabétisation et la propagation des médias de masse. 

Chose certaine, l'accès à l’information et des connaissances constituent un élément central de la démocratie qui peut se définir comme un ensemble de pratiques sociales basées sur l'égalité, la liberté, et la justice entre les individus. Tout comme l’invention de l’imprimerie et la prolifération de médias de masse, le Web joue un rôle important dans la mobilisation de l’opinion publique. Chaque citoyen peut désormais publier l’information à échelle mondiale tout en recevant, jugeant et utilisant l’information publiée par ses paires. Ainsi, les interactions et influences mutuelles entre les blogueurs créent un espace public de délibération qui peut parfois prendre la forme d’une véritable cascade informationnelle. La blogosphère contribue donc à la liberté de communication favorisant le libre flux d'information, d’idées, d'opinions, à la différence de la presse classique. Cette dernière, bien qu'elle permette aux propriétaires d'entreprises de communication de publier délibérément, demeure une structure hiérarchique ne permettant pas aux citoyens d'exprimer librement leurs opinions. Quant à la blogosphère, elle constitue un nouveau canal de communication qui accompagne et parfois accélère les changements sociaux en permettant à un grand nombre aux sympathisants timides de suivre un mouvement de contestation sur le Web. 

Toutefois, si les internautes peuvent ajouter librement le contenu sur leurs blogues, il en va de même pour les autorités officielles. Remarquons que les gouvernements de nombreux pays, comme la Biélorussie, l’Iran et a Chine, réussissent contrôler l'usage du Web en s’insérant dans ces nouveaux canaux d’information et en poursuivant les pistes de leurs opposants. Nous croyons cependant qu’aucun pouvoir traditionnel ne pourrait jamais surpasser la force du nombre des blogueurs. La tutelle et la manipulation de l'information, ses traditionnels alliés, seront systématiquement affaiblies par les réseaux de blogueurs qui commentent, débattent et critiquent toute décision politique prise arbitrairement.

Référence
Andrews, Paul. 2001. Who are your gatekeepers? http://scripting.com/davenet/2001/03/30/whoAreYourGatekeepers.html (consulté le 20 mai 2012).

mercredi 16 mai 2012

L’autorité cognitive des bibliothèques


L’autorité cognitive peut se définir dans la façon suivante :
We shall say that person A is a cognitive authority for person B with respect to sphere of interest S to the degree that what A says about questions falling within sphere S carries weight for B (Wilson, 1983, 13).
Il s’agit donc d’une relation d’influence entre deux acteurs : celui qui maîtrise un domaine donné et celui qui lui accorde sa confiance. Toutefois, le changement engendré par les nouvelles technologies de diffusion d’information remet en cause la notion même de « l’autorité » sur laquelle cette relation était basée. L’émergence des réseaux sociaux virtuels crée une multiplication des canaux de communication qui transforme très profondément tout acte d’attribution de confiance et de crédibilité. Cette multitude des canaux de communication cause une « redistribution des normes de croyance » (Paquet, 2012) . Ainsi, la légitimité de toute institution traditionnelle de transmission de l’information se voit remise en question. 

Traditionnellement, les bibliothèques avaient pour mission l’organisation et la transmission de l’information. Dans cette optique, il parait légitime de poser les questions suivantes : Qu’arrive-t-il avec l’autorité cognitive des bibliothécaires ? Les moteurs de recherche vont-ils devenir leurs seuls héritiers ?

Toutefois, le fait que les procédés d’indexation du web s’effectuent en toute absence d'« autorité » des bibliothécaires-indexeurs rend le processus de recherche d’informations sur le Web partiellement aléatoire. Un grand nombre d’utilisateurs considère donc que les résultats proposés par les moteurs de recherche sont peu fiables. En raison de l’absence des procédés clairs employés pour générer les résultats des requêtes, les moteurs de recherche ne peuvent donc pas remplacer l’autorité cognitive des bibliothécaires traditionnels. 

Chose certaine, avec l’épanouissement des technologies Web 2.0, nous assistons au bouleversement des relations sociales que les bibliothécaires doivent accepter. Il s’agit désormais d’exercer ce métier dans un environnement social et technologique en pleine mutation. Afin de préserver leur autorité informationnelle, ils doivent donc se remettre en question, accepter d’évoluer et constamment développer des nouvelles méthodes de travail. Pour y parvenir, ils doivent offrir le service de référence de façon de plus en plus informelle. Afin de rejoindre les usagers issus de la génération des natifs numériques, le service de référence assuré par les bibliothécaires doit être de plus en plus dynamique, interactif et, bien souvent, virtuel. Il faut donc s’appuyer sur des nouvelles technologies pour maintenir le travail de médiation culturelle. Il s’agit notamment d’assurer la médiation des collections de la bibliothèque par le biais d’un blogue et d’autres outils du réseautage, notamment le système affichant les recommandations des lecteurs et des bibliothécaires sur l’interface de l’OPAC.

Références :
Paquet, Sébastien et al.  2012. Module 4 : Confiance et crédibilité In : INF6107 Le Web social. <http://benhur.teluq.uquebec.ca/SPIP/inf6107/spip.php?article=66&rubrique=11> (consulté le 16 mai 2012).

Wilson, Patrick. 1983. Second Hand Knowledge : An Inquiry into Cognitive Authority. Westport (Connecticut) :  Greenport Press, p.13.

lundi 14 mai 2012

La responsabilisé éditoriale du blogueur


La blogosphère est réputée pour sa la liberté d’expression qui y règnent. On peut donc se poser la question suivante : le blogue est-il un espace personnel dans lequel tout peut être publié ? Il ne faut pas oublier que nous sommes responsables de nos actes et nos paroles aussi bien en ligne que dans la vraie vie. Les propos que nous tenons dans le Web ont donc une portée bien réelle. De plus, il est également à noter que le blogue se distingue largement du forum en ligne étant un lieu de discussion libre, généralement en temps réel, entre internautes. 

Dans cette optique, je vous propose une la lecture de cet article de Pierre Trudel, avocat spécialisé en droit d’auteur, sur la responsabilité civile des internautes. Nous y apprenons, entre autres, que :
« Le maître du blogue répond luimême des contenus qu’il édite, qu’il écrit lui-même. Il assume dans ces situations une responsabilité analogue à celle de tout éditeur ». 

En tant que blogueurs, nous sommes donc entièrement responsables du contenu publié dans nos billets (textes, photos, etc.), au même titre que l'éditeur d'une publication traditionnelle. Notre responsabilité civile peut donc être engagée notamment pour la diffamation ou pour la violation du droit d’auteur.

Attention donc à ne pas s’enflammer dans nos billets et à bien citer nos sources ! 

Référence :
Trudel, Pierre. 2010. La responsabilité des médias en ligne. Groupe de travail sur le journalisme et l’avenir de l’information au Québec. http://www.etatdelinfo.qc.ca/sites/etatdelinfo.qc.ca/files/attaches/Responsabilite-Trudel_0.pdf  (consulté le 14  mai 2012).

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le droit d’auteur sans jamais oser le demander


Dans ce billet, je présente l’information de nature générale qui ne constitue aucunement une opinion juridique

Selon l’Office de la propriété intellectuelle du Canada droit d'auteur signifie le « droit de reproduire ». Pour plus de détail, consultez ce site.
En effet, en vertu de la Loi sur le doit d’auteur, seul le titulaire du droit d'auteur détient le droit de reproduire l'œuvre, ou de permettre à quiconque de le faire, pendant toute la vie de l’auteur et 50 ans après sa mort. Vous avez l’accès au texte intégral de la Loi sur le site de ministère de la Justice.

Il est à noter que la Loi sur le doit d’auteur s’applique également aux œuvres sur support électronique, tel les sites Web et les blogues. Ainsi, les blogueurs ont des obligations en matière de droits d’auteur quant aux citations et toute reprise de contenu provenant des œuvres protégées. La Loi sur le droit d’auteur prévoir toutefois des exceptions. Vous pouvez notamment utiliser une partie non importante d’une œuvre protégée. La Loi ne définit pas ce qu’est une « partie importante », mais il est convenu qu'il s'agit d'une partie caractéristique de l’œuvre et considérée essentielle à sa compréhension. La Loi sur le droit d’auteur prévoit également que, dans certaines circonstances, l’utilisation équitable d’une œuvre ne constitue pas une violation du droit d’auteur. Cette dernière n’est pas clairement définie dans la Loi. Il est toutefois possible de dégager les critères permettant d’évaluer le caractère équitable ou non d’une utilisation : le but et l’ampleur de l’utilisation, la nature de l’œuvre utilisée, les effets de l’utilisation sur l’œuvre. Cette exception ne s’applique cependant que dans les contextes suivants : l’étude privée, la recherche, la critique, le compte rendu ou la communication de nouvelles.

Pour toute reproduction ou la communication d’une partie « importante » de l’œuvre au-delà des possibilités décrites ci-dessus, vous devez obtenir la permission du détenteur du droit d’auteur. 

Références :
Ministère de la Justice. Loi sur le droit d’auteur (L.R., 1985, ch. C-42). http://lois.justice.gc.ca/fra/lois/C-42/index.html (consulté le 14 mai 2012)

Office de la propriété intellectuelle du Canada. Droit d’auteur. http://www.opic.ic.gc.ca/eic/site/cipointernet-internetopic.nsf/fra/h_wr00003.html (consulté le 14 mai 2012)


dimanche 13 mai 2012

Bienvenu chez Biblioblogue !



Bienvenue sur mon blogue personnel rédigé dans le cadre du cours INF6107.

Bonne lecture !

Pour commencer, voici quelques conseils pour les nouveaux blogueurs que vous pouvez consulter ce cite. Robin Good y résume brièvement les règles qu’un blogueur averti devrait respecter :  
  1. Définissez la ligne éditoriale de votre blogue et respectez-la. 
  2. Validez vos sources d’informations ; si vous diffusez vos opinions personnelles, indiquez-le clairement.
  3. Soyez au courant des actualités.
  4. Respectez votre calendrier de publication.
  5. Soyez clairs et précis.
  6. Utilisez des mots-clés attrayants dans les titres de vos billets.
  7. Publiez abondamment si vous voulez vos billets soient repérer par les moteurs de recherche.
  8. Publiez fréquemment pour attirer les fureteurs des moteurs de recherche à intervalles réguliers.
  9. Surveillez notre style, car tous vos billets seront archivés ;
  10. Installez un fil RSS pour augmenter et fidéliser votre audience. 

Référence
Good, Robin, 2012.  How to write a Successful Blog : Top Ten Tips. http://www.masternewmedia.org/news/2005/04/26/how_to_write_a_successful.htm (consulté le 12 mai 2012)