Dans la société de l'information qui est la
nôtre, les acteurs du système économique exercent le droit à la propriété vis-à-vis
de nouvelles connaissances en légitimant leurs restrictions d’accès par des
brevets et des droits d'auteur. Quant à la communauté des hakers, ils
considèrent que l'information est un bien que tout un chacun a le droit
d'acquérir librement.
Au sens originel, le terme hacker
désigne une personne « qui aime comprendre le fonctionnement d'un mécanisme,
afin de pouvoir le bidouiller pour le détourner de son fonctionnement originel ».
Dès nos jours, ce terme désigne plutôt une personne fascinée par la
programmation désirant partager ses connaissances avec les autres, car les logiciels
informatiques, comme toute connaissance, demeurent une propriété collective
dont tout le monde devrait bénéficier gratuitement.
Les communautés des hackers se fondent sur une
éthique du travail dans lequel l’engagement dans une activité productive n’est
pas basé sur le besoin de subsistance, mais plutôt sur un sentiment d’appartenance
communautaire, une forte identité collective et surtout, un sentiment de
participation à la création de richesses collectives. Remarquons que cette
éthique se distingue largement de la culture dominante, car elle se constitue en toute absence de l’autorité hiérarchique traditionnelle
et de la dépendance salariale. Elle se base plutôt sur une relation passionnée
au travail collectif et sur un « devoir » de l’innovation permanente.
Dans cette optique, il est possible de mettre
en parallèle l’éthique de hackers avec des principes de base de la vie
intellectuelle. Le monde académique peut en effet être considéré comme l’ancêtre
de la communauté des hackers. N’oublions pas que les universités, avant de se
transformer en bureaucraties administratives, constituaient des communautés
intimement liées à la création des connaissances mises en libre
circulation. Les hackers peuvent donc être considérés comme les "scientifiques" postmodernes guidés par le modèle éthique fondé sur le travail collectif et le partage de
la connaissance ainsi créée.
Référence :
Crise
dans les médias. Des infos sur les médias, le web, les blogs. 2012. « Que reste-t-il de l'éthique
hacker? » http://crisedanslesmedias.hautetfort.com/archive/2010/01/22/que-reste-t-il-de-l-ethique-hacker.html
(consulté le 4 juin 2012).
Paquet, Sébastien et al. 2012. « Module 7 » In : INF6107 Le Web social. http://benhur.teluq.uquebec.ca/SPIP/inf6107/spip.php?article=66&rubrique=11
(consulté le 4 juin 2012).
Wikipédia.
L’Encyclopédie libre. « Hacker ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hacker
(consulté le 4 juin 2012).
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