lundi 4 juin 2012

Éthique des hakers


Dans la société de l'information qui est la nôtre, les acteurs du système économique exercent le droit à la propriété vis-à-vis de nouvelles connaissances en légitimant leurs restrictions d’accès par des brevets et des droits d'auteur. Quant à la communauté des hakers, ils considèrent que l'information est un bien que tout un chacun a le droit d'acquérir librement. 

Au sens originel, le terme hacker désigne une personne « qui aime comprendre le fonctionnement d'un mécanisme, afin de pouvoir le bidouiller pour le détourner de son fonctionnement originel ». Dès nos jours, ce terme désigne plutôt une personne fascinée par la programmation désirant partager ses connaissances avec les autres, car les logiciels informatiques, comme toute connaissance, demeurent une propriété collective dont tout le monde devrait bénéficier gratuitement.
 
Les communautés des hackers se fondent sur une éthique du travail dans lequel l’engagement dans une activité productive n’est pas basé sur le besoin de subsistance, mais plutôt sur un sentiment d’appartenance communautaire, une forte identité collective et surtout, un sentiment de participation à la création de richesses collectives. Remarquons que cette éthique se distingue largement de la culture dominante, car elle se constitue en toute absence de l’autorité hiérarchique traditionnelle et de la dépendance salariale.  Elle se base plutôt sur une relation passionnée au travail collectif et sur un « devoir » de l’innovation permanente. 

Dans cette optique, il est possible de mettre en parallèle l’éthique de hackers avec des principes de base de la vie intellectuelle. Le monde académique peut en effet être considéré comme l’ancêtre de la communauté des hackers. N’oublions pas que les universités, avant de se transformer en bureaucraties administratives, constituaient des communautés intimement liées à la création des connaissances mises en libre circulation. Les hackers peuvent donc être considérés comme les "scientifiques" postmodernes guidés par le modèle éthique fondé sur le travail collectif et le partage de la connaissance ainsi créée.

Référence :
Crise dans les médias. Des infos sur les médias, le web, les blogs. 2012. « Que reste-t-il de l'éthique hacker? » http://crisedanslesmedias.hautetfort.com/archive/2010/01/22/que-reste-t-il-de-l-ethique-hacker.html (consulté le 4 juin 2012). 

Paquet, Sébastien et al.  2012. « Module 7 » In : INF6107 Le Web social. http://benhur.teluq.uquebec.ca/SPIP/inf6107/spip.php?article=66&rubrique=11
(consulté le 4 juin 2012).

Wikipédia. L’Encyclopédie libre. « Hacker ». http://fr.wikipedia.org/wiki/Hacker (consulté le 4 juin 2012).

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